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Nudzejma

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À Sarajevo, capitale de la Bosnie, Nudzejma a découvert la force, le bonheur, l’exaltation dans le sport. 

Le début de la vie de Nudzejma est marqué par la Guerre en Bosnie-Herzégovine.

 

Son père, imam, a été tragiquement tué durant les combats qui ont opposés chrétiens, orthodoxes et musulmans. Sa mère reste aujourd’hui encore très marquée par son exode en Croatie. C’est dans un camp de réfugiés qu’elle rencontrera son second mari, très religieux lui aussi. De ses parents, Nudzejma reçoit une éducation religieuse stricte mais aussi des valeurs qui aujourd’hui modèlent ses combats : entre autres l’accès à l’égalité entre hommes et femmes, quel que soit le secteur, et ce, dans le respect de leur religion.

 

Elle considère qu’elle a perdu assez d’années de sa vie entre la guerre et les camps de réfugiés, à subir la vie que d’autres lui imposaient. Dépassant alors son statut de victime, Nudzejma décide de reprendre le contrôle de son destin et de vivre sa vie comme elle l’entend. 

 

À côté de son poste de correctrice à Al Jazeera Balkans, Nudzejma découvre la course à pied et par la même occasion le vecteur qu’elle utilisera pour aller à la rencontre de l’autre : le sport.

En 2017, elle s’inscrit au marathon de Belgrade et devient la première femme à venir à bout des 42,195 Km en hijab, et ce, après seulement 6 mois d’entrainement.

 

Au-delà de la performance physique impressionnante, Nudzejma court pour ses valeurs, elle s’engage pour la vision qu’elle défend du « faire ensemble » et de l’égalité. Le plaisir qu’elle trouve dans l’effervescence d’un collectif sportif lui donne l’envie de créer sa propre association.

Avec la fougue et le dynamisme qui la caractérise, elle crée son club de course à pied en 2017, T.I.T.O. (qui pourrait se traduire par Courir et plein d’autres choses), ouvert aux Serbes, aux Croates et aux Bosniaques, et ce, malgré la tension qui règne encore entre ces trois communautés. 

 

Son charisme impacte ceux qui la côtoient. Vedran, catholique, avait peur des musulmans. Suite aux traumas encourus durant la guerre, il mène une vie malsaine et est proche du suicide. Très rapidement, grâce à la course et à Nudzejma, il réussit à changer de point de vue et à ne plus avoir peur. Souriant, apaisé et délesté d’une cinquantaine de kilos, Vedran est un homme qui retrouve aujourd’hui le goût de vivre.

 

Développant son leadership, Nudzejma impressionne, « Elle est partout ! Elle fait tout ! », et suivant son slogan « Dare to dream» elle a organisé le 18 août 2019 le premier fast triathlon en Bosnie. C’est le premier évènement sportif créé par une femme en Bosnie réunissant 160 hommes et femmes, de toutes confessions, originaires de 9 pays. 

 

Forte de ses réussites, Nudzejma poursuit sa course la tête haute. 

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